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A la découverte de nouveaux horizons
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A la découverte de nouveaux horizons
28 novembre 2009

9 mai - Cañon del Colca -> Arequipa

Réveil à 2h30 du matin ! Tout le monde dort encore. Les premiers groupes ne partiront que vers 5h00 mais ils ont l'avantage d'avoir déjà assisté au vol des condors. Sachant que nous avons environ 3 heures d'ascension au minimum, et que le bus part à 7h00 de Cabanaconde, il vaut mieux prévoir large.

Ce matin, c'est très dur ! Les jambes sont encore endolories de la veille. On se prépare au ralenti, la nuit a été courte somme toute. Le temps de tout empaqueter, nous voilà prêts sur les coups de 3 heures.

Le chien du patron aboie à peine nous a-t-il vu. Sans doute a-t-il été un peu apeuré par nos lampes frontales. L'ascension se fait vite difficile et on a quelque peine à trouver un rythme.

On a chacun un peu d'eau, sans doute pas assez à premier abord. Quelques barres énergétiques, 1 litre d'eau pour moi et 1.5 litre pour mon amie.

L'air est frais, on a mis deux couches d'habits mais après une centaine de mètre, la température de notre corps monte vite et voilà qu'on se déshabille déjà.

465 466

C'est terrible comme montée. On se ravitaille régulièrement. On a même droit à la pleine lune ce qui avantage un tout petit peu notre ascension.

Les locaux nous rattrapent, qu'ils soient à dos de mule ou non, nous n'arrivons pas suivre leur rythme endiablé. Mais cela ne mine pas notre moral, car nous savons que nous devons prendre ce bus.

Le jour se lève gentiment, on assiste un lever de soleil admirable et la crête s'approche gentiment mais sûrement. On a toujours l'impression qu'il ne nous reste pas beaucoup.

Sur les coups de 5h15, le soleil est bien levé, on aperçoit même le campement et une petite pensée va pour nos amis. Ils vont souffrir eux aussi.

En chemin, nous croisons d'autres locaux qui eux descendent au pas de course en rigolant. On profite pour leur demander si nous sommes presque arrivés. L'un d'eux nous dit en rigolant qu'il nous reste environ 1 heure de marche jusqu'à Cabanaconde alors que tout laisse croire que le sommet se trouve au prochain virage.

Nous atteignons enfin le sommet à 6h15. La satisfaction est grande. On est arrivés !!! Youpie ! "T'es sûre ?" "Ah non, en effet, pas tout à fait !"

On se rend vite compte que la place de Cabanaconde n'est pas là devant nous. On repart à un rythme soutenu. On croise des paysans qui partent travailler aux champs, ils nous indiquent gentiment la route. Notre chemin ressemble gentiment à un parcours du grand combattant puisque nous venons à traverser plusieurs ruisseaux, certains "profonds", d'autres moins. L'aventure continue mais autant dire qu'on commence un peu à paniquer car il semblerait que nous sommes à une demi-heure de marche de la place.

Après avoir traversé 3 ruisseaux et tiré à gauche, on débouche directement dans le village à quelques cuadras de la place principale. Il est 6h45 !!! On a juste le temps d'acheter un peu d'eau (ne pas négliger la quantité), une ou deux bananes et un peu de pain.

Le bus de la compagnie Andalucia est déjà là. On monte en vitesse sans prendre de ticket. On paiera notre "taxe" à bord (1 sol par personne jusqu'à notre prochaine halte). On se retrouve séparés dans le bus car certains ont des billets numérotés à qui on doit céder la place. Je finis par me retrouver debout puis assis, puis écrasé entre deux personnes ... c'est aussi ça l'aventure. En route, il est 7h00 ! Quel soulagement.

Après une petite trentaine de minutes, nous arrivons au Cruz del Condor. A peine descendus du bus, un homme s'approche de nous pour nous demander le boleto qu'on lui présente. Une fois de plus, on se saura jamais s'il est vraiment obligatoire ou non.

Premier constat : il fait un froid de canard ! On est très exposé au vent, mais d'un autre côté faut pas oublier qu'on est en altitude et qu'il fait vite frais. Le fait d'avoir transpiré dans l'ascension n'arrange rien à tout ça.

On se dirige gentiment vers le cañon afin d'avoir une place aux premières loges; certains doivent être là depuis un petit moment vu que les "meilleures places" sont prises.

Il est 8h00 pile, lorsque soudain, arrivés de nulle part, les condors font leur apparition comme par enchantement. Un, puis deux, puis trois, puis dix ... vingt ! Incroyable !!! La valse peut enfin commencer. C'est tellement beau que cela se passe de commentaires. Certains sont là, assis sur les rochers devant nous à une dizaine de mètres pour la pose photo. Cela dure une dizaine de minutes puis plus rien. On pensait que cela allait durer plus longtemps.

Ce spectacle terminé, on décide de découvrir ce que l'artisanat local nous réserve. Sur cette place se trouve des péruviennes qui ont étalé au sol toute leur marchandise : chullo, poncho et autres merveilles locales. On compare les prix et on marchande comme on peut.

Passé une demi-heure, voici que les condors font à nouveau leur apparition. Cette fois-ci ils ne survolent pas le cañon mais la place sur laquelle nous nous trouvons.

Cependant le temps presse : il est neuf heures et le bus de la compagnie Reyna arrive. On se précipite à bord direction Chivay. Prix de la course : 3 soles/p. On arrive à Chivay aux alentours de 10h45.

Une fois sortis du terminal de bus, on se dirige vers les taxis pour se rendre à la fameuse et réputée Calera, des eaux thermales, histoire de se reposer, se "laver, se relaxer. On prend une sorte de moto-taxi pour 4 soles. Il faut compter 10-15 minutes pour s'y rendre avec ce type de transport ... Prix de l'entrée aux bains : 10 soles par personne.

Le temps file vite sur place mais on profite bien de ces eaux chaudes, très chaudes. Sur place, on y rencontre à nouveau quelques connaissances : Bryan, Paul et Julie, ainsi que Noëlle et sa fille. Toute l'équipe est là. Elle ne s'est pas arrêtée au Cruz del Condor vu qu'ils ont fait escale à l'aller.

La course contre le temps continue, quelque peu épuisant mais on adore : c'est aussi ça l'aventure.

On essaie de marchander à nouveau notre taxi pour 4 soles, mais ils ne veulent pas lâcher l'affaire pour moins de 5 soles. On essaie de leur faire comprendre tant bien que mal qu'on souhaite le même prix qu'à l'aller.

Après de dures négociations, on y arrive enfin mais on n'est même pas sûrs d'arriver à prendre le bus de 12h30. Top chrono: il est 12h15 à notre montre. Le chauffeur roule vite, très vite !!! On arrive au terminal à 12h27. On monte dans le bus à toute vitesse. Mais il est bondé, trop cette fois-ci. Certains se font rejeter de leur place non-réservée au détriment de ceux qui ont une place réservée. Un groupe de 3 jeunes descendent du bus par la fenêtre ... à mourir de rire. C'est tout simplement que le couloir du bus est plein. Ils en profitent pour prendre le bus d'une autre compagnie qui est arrivée entre temps.

Passer plusieurs heures debout dans ces conditions : non merci. Au moment où on se décide à descendre du bus avec l'idée de monter dans l'autre ... c'est trop tard ! On se retrouve sans bus. Pas grave. On prendra celui de 14h30.

On en profite pour passer un petit coup de fil avec notre terre natale: nostalgie quand tu nous tiens. Le ventre crie famine et on craque sur des sandwichs au poulet-avocat. Un délice !!!

On achète par la même occasion les billets de bus : 12 soles par personne.

Départ de Chivay à 14h30 avec arrivée à Arequipa aux alentours de 17h45. Cette fois-ci, on n'a pas vu grand chose du paysage tellement la fatigue était présente.

De retour à l'hôtel, on se sent comme à la maison puisqu'on y récupère nos affaires, notre lit, notre douche avec de l'eau chaude ! Que ça fait du bien.

Après avoir pris une bonne douche, direction le restaurant asiatique : El Chifa Mandarin (calle Mercaredes 310). Il est samedi soir et les rues sont sur-bondées. On se laisse tenter par un tallarin con carne (nouilles). Mon amie profite de cette occasion pour se laisser tenter par une boisson locale, Coca Escosesa. La carte est très variée, il y en a pour tous les goûts et tous les prix : de 10 soles à 30 soles.

A peine fini de manger, les yeux commencent gentiment à piquer: la fatigue s'installe et l'appel du lit se fait sentir. Cela fait plus de 19 heures que nous sommes réveillés et la journée a été longue.

Retour en 4ème vitesse à l'hôtel, le temps de se jeter dans le lit, les paupières se font lourdes, très lourdes.

21h15, click !!!

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Commentaires
K
Bonjour, votre blog est génial!<br /> <br /> Je pars avec ma copine fin mai et nous voulons faire le canon de colca....est - ce si difficile....moi je suis très peu entrainée mais ma copine l'est . Est-c qu'il y a des mules au bas du canon , est-ce facile d'en réserver une...à quel moment?<br /> Merci pour vos réponses<br /> Karen
J
Salut,<br /> <br /> j'avais lu sur le forum que le canyon de Colca c'etait plutot facile. Et puis hier j'en ai vu des images, et la je lis ton blog. <br /> Le moins que l'on puisse dire c'est que ca fait reflechir quand on est inexperimente. Je ne sais pas quoi penser...<br /> Il faudra alors que je vois sur place... Ton avis STP...
G
Super récit !!<br /> J'ai très hâte de lire la suite.........<br /> <br /> Nous partons 4 adultes et 1 enfant du 1 au 15 mai<br /> 2010. Question température; je sais que c'est différent d'une ville à l'autre, mais en majorité du temps portiez-vous t-shirt et polar ?<br /> <br /> Julie
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