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A la découverte de nouveaux horizons
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A la découverte de nouveaux horizons
1 septembre 2009

7 mai - Arequipa -> Cañon del Colca - Un autre mode de vie ...

Oula !!! 4h20 !!! Le réveil sonne !!! Ce matin, c'est pas la grande forme mais il va bien falloir se lever si on ne veut pas louper le bus.

La veille, nous avons prévenu la réceptionniste de notre départ afin qu'elle puisse nous commander un taxi. Bien entendu, pas de déjeuner à cette heure-ci. Nous avons empaqueté nos sacs hier soir heureusement car ce matin, on n'est pas super rapide, je dirai même qu'on avance au ralenti.

Il est 5h00, notre taxi nous attend et heureusement car les rues sont vides et il n'est pas bon de s'aventurer seul. Direction le Terminal pour 4 soles.

Arrivés au Terminal, il faudra s'acquitter d'un sol symbolique par personne qui est en fait une taxe de bus. Ce billet doit s'acheter dans le hall central avant d'accéder au contrôle des tickets qui mène à l'embarquement.

Le soleil se lève gentiment et le ciel nous propose vraiment des couleurs magnifiques. On s'approche gentiment du bus après avoir patienté 30 minutes. Nos oreilles trainent à droite et à gauche tout comme nos regards. Tout un coup, quelques paroles familières ... des francophones mais avec un accent pas forcément comme le nôtre.

Nous faisons donc la rencontre de Marc et Josiane, un couple belge, ainsi que Stéphane, un marseillais vivant un Paris ... mais où va-t-on ?!!!

Il est l'heure, nous prenons place à bord et en compagnie. Le hasard a voulu que le siège de Stéphane se situe juste derrière le nôtre. Il s'installe gentiment une certaine complicité, un échange sur nos voyages respectifs de quoi tuer le temps car un long voyage nous attend.

Nous traversons des paysages somptueux, les uns plus beaux que les autres. Par la même occasion, on monte progressivement, des chaînes de montagne impressionnantes font leurs apparitions, les routes sont quelque peu sineuses mais on s'en met plein les yeux.

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Après 3h30 de voyage, nous arrivons à Chivay qui se situe à 3'630 mètres d'altitude. Il fait un tantinet frisquet. Nous avons enfin la possibilité d'aller faire une "pause pipi". On nous demande une participation de 0.50 sol pour 3 feuilles de papier toilette ... je pense que c'est dans le budget de tout le monde. Nous apprendrons par la suite que les marchands vendent souvent du papier toilette par rouleau de deux, c'est pratique et pas encombrant dans un sac à dos.

Pendant cette pause, un type monte à bord du bus. Il porte un gilet fluo et nous vend le boleto turistico à 35 soles par personne. Avant de partir, j'ai souvent entendu dire qu'il s'agit d'une arnaque or on nous vend ce papier comme étant un laisser-passer pour accéder au Cañon ou encore pour assister au vol des condors.

Malgré tous les avertissements, on a quand même fini par céder et l'acheter. Pour ceux qui sont capables de faire de la résistance, à juste titre, il faut dire que vous acheterez le bolleto en arrivant à Cabanaconde, le tout est de se montrer convainquant ou simplement dire qu'il n'est pas obligatoire ... Stéphane ne s'est pas laissé démonter; un de ses amies étaient déjà venu quelques mois auparavant et ne l'avait pas acheté. L'argent investi dans ce boleto ne va même pas aux gens du Cañon. Ce sujet reste quelque chose d'assez trouble et mystérieux.

Après un petit quart d'heure de pause, nous reprenons la route vers Cabanaconde. Au fil du trajet, le bus fera quelques haltes pour permettre aux locaux de monter et descendre à leur guise pour arriver enfin à destination aux alentours de 11h45.

En gros, il faut donc compter 6h45 de trajet, pauses et haltes comprises.

A peine descendu du bus, c'est un peu l'agression. Chacun essaie de nous vendre et mettre en avant les mérites de son hôtel. On se fait aborder par Julia qui est une française partie un jour en voyage au Pérou (6 mois avant notre arrivée) et qui a décidé de s'installer quelques temps. Elle travaille auprès du renommé Hostal Valle del Fuego (hvalledelfuego@hotmail.com) qui se situe à 50 mètres de la Plaza de Armas.

Nous n'avons aucune intention d'y passer la nuit mais c'est pour nous l'occasion de se mettre quelque chose dans la panse et faire le plein d'énergie avant la descente dans le Cañon.

L'établissement propose un menu del dia composé d'une soupe revigorante en entrée et comme plat de résistance alpaga con arroz ou trucha con arroz accompagné d'un mate de coca pour 12 soles par personne. Les assiettes sont juste géantes. Nous prenons le repas en compagnie de nos trois amis.

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Marc et Josiane ont décidé d'y passer la nuit et d'attaquer la marche demain. Stéphane nous accompagne.

Il est 13h15 et après avoir eu quelques explications de Julia pour atteindre l'entrée du Cañon, il est l'heure de partir. Autant dire que je suis un peu tendu, intrigué par ce qui va nous attendre mais par dessus tout trop content de vivre cette expérience incroyable.

Stéphane nous vante vite ses mérites de grand marcheur vu qu'il fait des marche de 20 kilomètres tous les week-ends à Paris. On espère être à la hauteur surtout qu'il a l'intention de faire le trek en 2 jours et 1 nuit. On n'est un peu sceptique mais après tout pourquoi pas s'il y arrive.

C'est parti ! Il va falloir ressortir du village, passez par la porte principale, marcher sur quelques centaines de mètres, traverser la plaine sur notre gauche et plonger ! Autant dire que le début est un échec mais après quelques minutes, on trouve enfin le chemin d'accès, ô bonheur ! L'aventure peut enfin commencer ... ou continuer !

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A peine engagés dans le sentier, un magnifique panorama s'offre à nous avec vue sur l'oasis que nous ne découvrirons que demain puisque nous partons en direction de San Juan de Chuccho.

Il commence à faire chaud mais fort heureusement le ciel est un peu couvert ce qui facilite notre progression. On se rend vite compte que Stéphane est certainement un bon marcheur mais pas en altitude. Il ferme la marche, traine un peu la patte mais c'est pas grave, l'atmosphère est convivial même si à la fin il nous aura pas mal ralenti.

Résultat des courses, nous arrivons au pont au fond du Canõn aux alentours de 17h30 en tant que bons derniers. Maintenant place aux photos qui parlent d'elles-mêmes.

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Tout au long du parcours, nous avons la possibilité de découvrir les villages du versant voisin que nous traverserons demain. Sur la deuxième image, vous avez un aperçu du village de San Juan de Chuccho, sur la troisième l'un des très nombreux cactus croisés en chemin, sur la suivante la paroi rocheuse quelque peu particulière, sur la dernière le pont qui signifie que nous arrivons gentiment mais sûrement en bas du Cañon.

C'est l'heure du tant attendu contrôle et présentation du boleto. Autant dire que "la douane" n'a pas eu raison de Stéphane qui leur a plusieurs fois répété que ce ticket n'est pas obligatoire. Les locaux se sont "écrasés" quand Stéphane leur a demandé de jurer sur Dieu. La religion prenant une place importante dans leur vie, autant dire qu'ils ne s'y sont pas risqués. En fin de compte, ce boleto ne sert à rien ... ou du moins pas ici.

La nuit tombe gentiment et les locaux nous conseillent d'aller dormir dans une Posada: la casa de Roy ! Cette posada est bien plus proche que le village de San Juan de Chuccho. Le chemin ? Facile, il suffit de suivre les inscriptions sur les rochers. Il n'y pas une grande distance entre les 2 mais c'est toujours un quart de marche et de force d'économisé.

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Un quart d'heure plus tard, nous voici arrivés. On nous présente notre humble demeure: un lit et une salle de bains avec douche. L'eau chaude est quelque peu absente, et cela ressemble plus à un jet qu'autre chose mais il va falloir se contenter.

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Puis place au souper avec une soupe revigorante en entrée suivi d'un plat végétarien accompagné de mate de coca.

Il est 19h45 quand nous rejoignons notre chambre. La journée a été longue et assez épuisante. Il va falloir faire le plein d'énergie et on se réjouit déjà d'être à demain.

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